Édito du 20 mai 2015

 

Le sport au service du handicap

Nous avons tous un handicap plus ou moins prononcé, plus ou moins subi, plus ou moins gênant.

Alors pour ceux qui ont un handicap difficile à surmonter, difficile à affronter, difficile  à  admettre mais qui ont une capacité mentale, tout est permis ou presque car  le sport, dans ce cas,  peut être une voie d’avenir donc une forme d’espoir.

Alors, quid du sport face au handicap ? 

Le sport s’adapte au handicap ou le handicap s’adapte au sport. Peut importe le sens de l’adaptation car ce qui est positif : c’est qu’ensemble, ils cohabitent.

Le sport, ce mot anglais venu du français : l’esport, montre bien la voie d’espoir par sa signification : l’effort.

Pour ce faire, chacun adapte l’effort à sa personne. Autrement dit, le but recherché est un dépassement de soi, adapté à sa capacité physique et guidé par le mental. 

C’est la recherche d’un but difficile mais atteignable. 

Comme dans toute situation d’effort, la difficulté est nécessaire et utile pour qu’il y ait satisfaction. Ainsi, dans l’effort, il y a de l’espoir à condition d’y croire dans le temps. 

L’effort est aussi dans la répétition car c’est grâce à cette dernière que l’on constate le progrès, l’évolution donc l’espoir.

Dire cela paraît peut être pour certains inatteignable,  pour d’autres ridicule car dénué de bon sens. Cependant, la notion qui guide les hommes blessés, les hommes meurtris qui veulent avancer est l’effort. 

C’est une dureté salvatrice.

Maintenant au-delà des mots, des exemples ! 

 

Match entre l'UBCM et Saint Chamond Basket, le 09/05/2015. Belle victoire du club Chartrain 75 - 72.

 

Rappelons-nous ces sportifs de la Grande Guerre qui ont été des « gueules cassées » et qui sont devenus des héros sportifs. Ils ont dépassé leurs handicaps par le mental.  C’était bien avant les derniers Jeux Olympiques de 2014 qui ont mis en avant les Jeux Paralympiques et bien avant les progrès médicaux d’aujourd’hui qui seront bientôt infimes par rapport à ceux de demain.

Pour mémoire, L’handisport, apparu en 1899, s‘est aussi développé après la première guerre mondiale. 

Nous parlons ici de : Joseph Guillemot qui avec un poumon gazé est devenu à force de sagacité champion olympique du 5000 m aux jeux d’Anvers en 1920, de Jean Vermeulen qui criblé d’éclats passa près de l’amputation des jambes et devint champion de cross country des jeux interalliés de 1919, du boxeur Eugène Criqui qui après sept opérations faciales obtint le titre de champion du monde des poids plumes en 1923 à New York , et d’Armand Massard, escrimeur, qui grièvement blessé est devenu champion olympique d’épée en 1920.

Avec la seconde guerre mondiale ; le développement de l’handisport continua. Ainsi, un neurochirurgien Ludwig Guttmann, Directeur de l’hôpital de Stoke Mandeville (Londres)  organisa des jeux pour paraplégiques en fauteuil roulant (basket et tir à l’arc) qui devinrent en 1960 les jeux paralympiques.

Devant ces difficultés physiques, des hommes et des femmes se sont surpassées pour atteindre un objectif dans une discipline adaptable à leur handicap. Pensons aussi aux pilotes de voltige : Guillaume Feral et Dorine Bourneton qui ouvrent depuis février 2015 une nouvelle porte dans l’histoire de l’aviation ! 

Nous renvoyons les lecteurs de cet édito vers le livre plein d’espoir de Michel Merckel : «14-18 le sport sort des tranchées, un héritage inattendu de la Grande Guerre» qui met, au-delà des faits historiques, en exergue les valeurs salvatrices du sport face au handicap. 

Merci aussi à nos mécènes sportifs et bonne chance pour l’avenir à tous ceux qui croient aux valeurs salvatrices du sport face au handicap.   

  


Sophie Toudy-Clément

Présidente

 
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